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Page:Ménard - Éros, 1872.djvu/11

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ÉROS.

I. Wieseler, II, pi. lvi, n° 717.

sente proprement l’union des sexes, c’est-à-dire le mariage. Ce caractère se montre avec évidence dans un bas-relief du palais Colonna qui représente un Hermaphrodite debout entre un Hermès et une statuette d’Artémis Hermès est le Dieu générateur; Artémis, comme Déesse lunaire, préside à la délivrance des femmes et à l’éducation des enfants. Dans les bras d’Hermaphrodite est un enfant ailé qui tend les mains vers

ALLÉGORIE DU MAlllAGIC.

le Dieu de la fécondité. Au second plan, on voit un petit temple circu- laire devant lequel se croisent deux flambeaux.

Par suite des progrès de l’art, le type d’Hermaphrodite avait dû se transformer comme celui d’Hermès, dont il n’est qu’une variante. Pen- dant la grande période républicaine, le rôle physique des Dieux, sans disparaître jamais entièrement, semble s’effacer derrière leurs fonctions politiques. Hermès fut regardé partout comme patron des gymnases et Dieu de l’éloquence, et l’attribut qui l’avait caractérisé à l’origine fut remplacé par la bourse renfermant les graines, source de la richesse des