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Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/120

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106 ORACLE BIBILLIN ( Come les loups sous l’abit des bvebis, res pvi’tres oat bien pratiq6 sur les autres la ma16dixion contre la chair. En baissant les ieus et en invoqant mon nom ils multipliaient la toPture et ils prolongeaient l’agonie. Pendant des sicles, ils ont broy les os et ’tritur la chair de Jsus-Crist. g Je t’ai envoy mes proftes. N’as-tu pas reconu mon Grist dans ses incarnacions nouvelles, Jean Huss et Jr6me de Prague, Savonarole et Giordano Bruno ? Je t’ai enseign qe le royame des cieus tait le partage des enfants: q’as-tu fait de cte race d’en- fants qi peuplait en pais le nouveau monde ? Dans l’exterminacion de rant de peuples, n’as-tu pas reconu la sueur de sang coulant du corps de Jsus- Grist? N’as-tu pas reconu le Calvaire dans les b/chers de Torquem.ada 7 Tu disais: g Tuez, tuez, Jsus reconaltra les siens. Et je les ai reconus en efet; tes Victimes sont avec moi,/ la droite du Pre. Ainsi parlair la vois proftiqe, menaante et grave come un tonre 1ointain. Et une vois faible et triste r6pondait: g Scigneur, pour dis justes tu aurais pargn Sodome: voici roes saints qi prient pour moi: des hros come saint Louis, des ascttes come Francois d’Assise, d’umbles bienfaiteurs de l’uma- nit come saint Vincent de Paul; voici les pres de la rdempsion qi dlivrent les captifs, les religieus des Alpes qi recueillent les voyageurs dans la nge; voici la sceur de charitY, fruit tardif de ma vieillesse, fleur de dcembre, nde des lai. mes du Grist sur la tre glac6e. La vois se taisait; je les ai vus,’ les saints runis en falange sacrde, et leur lumineuse puretd faisait oublier leur petit nombre. Plaidaient-ils derant lear