Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/137

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LA LKNDIG DK SAINT Aee nora dros q’il portoit dans sa jeunesse, il tressnilllt et leva la tte. I1 vit, debout devant lui, une ble eune fdic, rose dans le refiet du seir, et couronte de fieurs de ntnufar: De ses grands ie noirs jaillissaient de p/ties ttincles. I1 reeonut ce regard: il l’avait yu une lois, qand il tait jeune et q’tle itsit une enfant. Qi es-tu, demanda-t-il? -- Je m’aple Ondine: tu me conais bien c’est toi qi re’as don6 une/me. Hdlasl q’en ai-je fait? lie baissa-les ieus, et h trayers ses longs cils deus larmes tombSrent dans la fontmine. Alors le prit de l’eau dans ses mains q’Me arondit en forme de coupe et le prdsenta/L boire/ Hilarion; l’eau tombait de ses doigts en peries lnmlneuses, au soleil couchant. ]he aprocha ses mains des 16vres de l’aste, et il but trop avidement san___s doute, car fi senfit monter vets son front une ivresse inconue./1 ne pensalt/ rien, qu’/L la regarder. Pourqoi m’as-tu qit? disait-le; n’tha_ije pas t)n enfant? J’ai eu peur qand j’ai vu venir Les grandes eaus. J’itais dans la barqe; il a pris la rome, et j’ai bien vu q’il m’entralnait ers les eueils. m Qi? de qi parles-tu ? -- De eelui qi a pris l’/me qe lmm’avais donate. Hilarion entit un nuage noir qilui descendair sur les ieus. !le continua: J’ai 8peli au seeours: m ttais done bien loin qe tune re’as pas entendue? Lui, m’a regarde ave colre et m’a demandt si j’avais de qoi payer mon passage. J’ai rougi sans ripondre. Alors, s’tlanqt vers la rive, il reponssa la barqe du pied. Je fermai les ieus, et le eourant me jeta sur le rivage opos: Qe Dieu lui pardone, come je lui.ai prdolll.