Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/236

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Là, sous l’ oeil proteetenr des Dieus d’Homère, est né
Pour l’orgueil de la Grace et le boneor du monde,
Un peuple libre, enfant de la tre fdconde,
Fort, puissant, crdateur de tlpes immortels.
Aus gr,,es dleusis, oh veillent les antels
Antiqes, vdndrds, de la Grande Ddesse,
S’exerce aus jeus sacrds la robuste jeunesse ;
Les courones, les cris, volent de toutes parts,
Et sous l’ardent soleil telnit l’airain des chars.
Puis tous !es forts luteurs, aus membres frotffs d’uile,
Par les champs d’oli,iers se pressent vets la ,ille
Sur leurs chevaus aus pieds ails, prdcieus don
Q’au peuple de Kdkrops accorda Poseidon.

Euforion les suit jusq’à l’antiqe enceinte
Des mars kyclopéens : de l’Acropole sainte
Tout ton peuple, ô Pallas ! gravit les blancs degrés.
Les vieillards au pas lent, du peuple vénérés,
Augustes, le front ceint de bandelètes blanches,
De l’olivier sacré tiènent en mains les branches;
Et les beaus enfants nus, de mirte couronés,
Conduisent en chantant les grands boeufs destinés
A la sainte écatombe, et portent les amfores.
Des corbeilles en mains, les blanches canéfores
Jonchent le sol de fleurs, et leur robe de lin
Sous ses plis gracieus voile leur corps divin.

Et la flhte et la lire aus chants sacrds s’unissent;
Des temples spatlens les portiqes s’emplissent.
Puis les adolescents aportent sur l’aatel
Levin, les fruils choisis, la farine et le miel;
En l’oneur des grands Dieus le sang’ des taureaus fume,
Et sur le trdpied d’or l’ofrande se consume.
On prdsente it Pallas un voile merveilleus,