Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/327

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APOTIOSE DU FIMININ 315 Qe leur a-t-il don6, pour pris de leur d6vocion/t son culte ? On dit aujourdui qe le Cristianisme a 6mancap6 la fame: ili avait longtemps qe cela n’6tait plus/t faire. En substituant le mariage/ la poligamie patriarcale, l’Hel16nisme avait 61ev6 la lhme h la dignit6 de mre de famille, de maltfosse de maison, selon l’expression d’Homre. Des D6- esses si6geaient dans l’Olympe h cat6 des Dieus, etles oracles divans 6talent rendus par des fames, les P616iades de Dodone, les Pythies de Delfes. Maas le Dieu du Cristianisme s’incame sous la forme d’un ome. et le F6minin n’a pas place dans la Trinit6. La fame est l’instrmnent du D6mon et la source de la damnacion du monde. Ses mains ne sont pas assez pures pour ofrir le sacrifice; sa bou- che, pleine de mensonges, ne peut anoncer au peuple les paroles divines./.le est exlue du saccrdoce, la plus haute fonxion dans l’ordre moral; repouss6e au pied de l’autel, le s’agenouille derant le prtre, confesse ses fautes et implore son pardon. L’ome investi d’un caract6re sacr6, l’intgroge come un juge, lui impose la p6nitence expiatoire, 6claire sa conscience obscure et dirige tousles acres de sa vie. Et cependant, sur les d6bris de la dernire 6glise, la fame viendra prier. C’est qe le Cristianisme a fait bien nieus qe de rafranchir, il ra conqise. Ce n’est pas la liberr6 q’/de dcmande, c’est l’amour, qi la choisit et qi la dompte. Sa religion n’cst pas la justice, c’est la grace; sa morale n’est nile droit ni le devoir, c’est la charltd. //le n’a qe faire de ces divinit6s viriles qi, du haut des acropoles, excitent les omes au combat. /Z. le n’a nul souci de la pattie et des religions r6publicaines; il lui faut un Dieu