Page:Ménard - Poèmes et Rèveries d’un paien mistique, 1895.djvu/89

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LB GOUYBRNEMENT GRATUIT La lZde. H61as! je ne le sais qe trop; parlons done d’une istoire moins vieille. Cgle-ei n’est qe d’ier. Ton pre et le pre de ton pre 6taient 6bras6s sous la triple tirannle du roi, de la noblesse et du elerg6. J’ai voulu t’en afranehir: h qi a profit6 ma victoire ? Uniqement t l’ex6eutif; au lieu d’une noblesse 6r6ditaire, tu as une aristocraeie de fonxionaires nom6s parle pouvoir. Tu n’es pas plus libre et tu payes encore plus chef. Jacques. Mais j’ai une ehambre 6leetire qui con- tr61e les acres du gouvernemenL La Fde. Ii tu as raison de doner t l’ex6eutif le nora de gouvernement, ear le v6ritable maitre, e’est eelui qi tient la c16 de la eaisse. Grtee h ete pr6- eieuse c16, celui qi distribue les faveurs 6tend l’inextricable r6seau de sa li6rarchie sur toutes les classes, depuis les ministres, les pr6fets et les sous- prfets jusq’aus gatdes ehamptres, aus balayeurs et aus eantoniers. ,raeqttes. ous oubliez toujours qe roes d6put6s sont li qi veillent. La Z’de. Qel bien ont-ils faits, qel real ont-ils empgeh6? J’en eonais, et toi aussi, qi n’ont pas rsist a rofre d’une ambassade; leurs vingt-cinq francs par jour ne leur susaient pas: q’auraient fait de pis des conseillers gratuits ? Yae/es. On ne peut cependant pas changer les mcurs d’une poqe et adopter d’emble la constitu- cion des Athniens. /a e. Non, je ne t’en demande pas rant. Je mc bornerais rduire sis mile francs le maximum du traitement des fonionaires. I’ai lu un jour dans l’Oeiel un dcret dans ce sens-l; qand le mtras- tu execution ?