Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/235

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CHŒUR.

Les mondes à l’abri de ta toute-puissance
Roulent entrelacés dans un ordre éternel ;
Sur l’humble fleur des champs et sur l’oiseau du ciel
Veille éternellement ta calme Providence :
Et nous, pour qui ton fils est mort, nous tes enfants,
Nous t’implorons en vain depuis plus de mille ans.

Seigneur, nous t’adorons le front dans la poussière ;
Mais, si tu veux compter nos péchés, qui pourra
Soutenir ton regard, et qui te répondra ?
Monte vers lui, parfum de l’âme, humble prière ;
Montez comme l’encens du soir, larmes des cœurs
Qu’abreuve le torrent des célestes douleurs.

Et sous les arceaux noirs des longs piliers gothiques,
Les soupirs de la foule et l’encens des cantiques