Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/237

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N’est-il pas temps enfin que ta voix nous réponde ?
Le calvaire du monde
Sera-t-il éternel ?

Humiliant sou front, le sage à la science
À préféré la foi ; pour le cloître et ses pleurs
La vierge a rejeté l’amour rêvé ; l’enfance
T’offre son innocence,
L’esclave ses douleurs.

Quel souffle loin du ciel chasse donc la prière ?
T’endors-tu donc aux chants des séraphins en chœur ?
Meurs-tu, pour racheter les fils d’une autre terre,
Sur un autre calvaire ?
Où donc es-tu, Seigneur ?

Non ! le nouveau calvaire où sa tombe se creuse
N’aura pas de réveil ni de troisième jour ;
Son glas de mort, aux chants de la terre Oublieuse,