Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/61

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Mais toi, leur reine, toi qui souvent me consoles,
Muse de l’harmonie aux magiques paroles,
Dors-tu sous les flots bleus ou sur l’herbe des bois ?
Enchanteresse, ô toi dont la douce puissance
Dans les mains de Pandore enchaîna l’Espérance,
Viens avec ta musique, avec ta douce voix.


HARMONIA.

J’abandonne pour loi mon palais de rosée
Où le miroir des mers
Reflète de mes fleurs la corolle irisée
Et les calices verts,
Où les peuples légers de mes changeants royaumes,
Les songes transparents, aériens fantômes,
Me forment une cour ;
Où, répondant aux chants de la sphère infinie,
L’air sonore lui-même, impalpable harmonie,
Me berce tout le jour.

Innombrables esprits des voûtes éthérées,
Nymphes des mers, des bois,