Page:Ménard - Poëmes, 1863.djvu/82

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Salut, terre, salut, jour de la liberté !
Soleil, vivant flambeau, sources à l’onde pure,
Prismes étincelants des monts cristallisés,
Où mire Tarc-en-ciel ses reflets irisés !
O mon libérateur, salut ! gloire éternelle
A ton bras tout-puissant invoqué tant de ibis !
Partage, dès ce jour, ma puissance nouvelle ;
L’univers à jamais est soumis à mes lois.


HÉRACLÈS

Oui, c’est grâce à tes dons que j’ai conquis la terre,
En tous lieux la science, invisible lumière,
M’a conduit au milieu de cent périls divers.
Par loi j’osai d’Hadès violer les ténèbres,
Et je tirai du sein des profondeurs funèbres
Les fantômes sans nom que cachaient les enfers.
L’Érèbe est sans terreur, et ta flamme sacrée
Éclaire, astre vivant, la terre délivrée
La science et la force ont conquis l’univers.