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PRÉFACE



Durant sa vie, Louis Ménard n’a eu qu’un nombre restreint de lecteurs, Il disait en tant qu’érudit : « Je n’écris que pour une dizaine de personnes. » En tant que versificateur, il aimait à se qualifier de « poète inconnu ». Une élite de lettrés l’appréciait. Des bruits de ce que pensaient et disaient entre eux savants ou fins critiques épris d’art circulaient bien parfois dans le grand public ; mais cela ne dépassait pas la louange banale, mal documentée et ne cherchant nullement à l’être un peu plus. Des jeunes se rendaient cependant aussi place de la Sorbonne, entre autres le libertaire écrivain des Porteurs de torches, Bernard Lazare, l’enthousiaste poète Quillard et surtout l’égotiste raffiné, l’ami de la petite Bérénice, un