Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/28

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les sont du Louis Ménard déposé goutte à goutte, vivant en un généralisé d’art sa quotidienne existence. Là, il s’est mis tout entier, mais dans sa langue, dans la langue des symboles, en mythologue et en platonicien… beaucoup d’Alexandrie.

L’étude qui précède sa traduction des livres hermétiques prouve à quel point Louis Ménard avait respiré l’air métaphysiquement exaltant, dans son subtil de la gnostique cité.

Le désert de l’Égypte chrétienne ne se trouvant pas loin, il était allé de là rendre visite aux cénobites et aux anachorètes. Dans l’élargissante solitude, ceux-ci avaient trouvé un cadre de sans bornes où l’Infini mystique nostalgiquement débordant d’eux pouvait s’épandre et planer à l’aise. Louis Ménard y a fait la connaissance de Saint-Hilarion, dont les Rêveries ont emprunté poétiquement la légende pour rythmer une angoisse du cœur et de l’esprit impersonnalisée dans un merveilleux moule à coulée d’or pur ayant un timbre d’or pur.