Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/47

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n’est pas toujours d’accord avec les convenances sociales, ce n’est pas leur faute, elles ne connaissent que les convenances physiologiques.

« Napoléon disait à Mme  de Staël que la femme qu’il estimait le plus était celle qui faisait le plus d’enfants ; il ne s’occupait que de la quantité, parce que les hommes n’étaient pour lui que de la chair à canon. Mais s’il avait tenu compte de la qualité, son appréciation aérait juste. Le rôle de la femme est de former des générations saines et fortes, mens sana in corpore sano. Comme l’homme est un animal social, selon la définition d’Aristote, la vraie femme doit posséder non seulement l’aptitude à la génération, mais l’aptitude l’éducation des enfants. Si nos choix en amour sont souvent mauvais, c’est que les âmes qui gravitent autour de nous sont viciées d’avance, une génération étiolée naîtra d’une race décrépite. Il n’y a pas à s’apitoyer sur ceux ou celles qui ont mal placé leurs affections, ils n’ont que ce qu’ils méritent : c’étaient des êtres mal bâtis au moral, tant pis pour eux.