Page:Ménard - Rêveries d’un païen mystique, 1911.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

lettre, comme je me suis efforcé moi-même de le peindre dans cette préface ?

Il termine en disant qu’il faudrait « pouvoir fabriquer sa statue ». Sa statue, il l’a fabriquée et refabriquée merveilleusement dans tous ses ouvrages. Sous sa plume comme sous le ciseau de Phidias sont nés des types divins, des dieux.

Quand on demandait à ce Phidias où il avait puisé son inspiration, il répondait : « Dans Homère. »

Louis Ménard, à la même question, eût fait la même réponse. Soit ! Mais il y a entre eux la différence des dates de naissance.

En terminant ces lignes, je me retourne et vois, pendue au mur de mon cabinet de travail, la photographie du portrait de Louis Ménard par son neveu Émile-René Ménard — portrait que l’on peut aller examiner au Musée du Luxembourg, que j’engage à aller y étudier, car il est ressemblant de la ressemblance des œuvres d’art vraiment dignes de ce nom, de la ressemblance morale[1].

  1. Nous la reproduisons dans cette édition. (Note des éditeurs).