Nouménios. Tous les convives attendus sont arrivés. Je savais qu’Origène et Porphyre conservaient religieusement la mémoire de celui qui fut leur maître et le mien, et qu’ils ne manqueraient pas à l’appel, mais je remercie Tat, Valentin et Chérémon, qui n’ont pas connu Ammonios, d’être venus prendre part à ce repas funèbre. Sans doute Plotin célèbre en ce moment à Rome, comme nous à Alexandrie, l’anniversaire de la mort d’Ammonios, ou plutôt de sa délivrance ; car le corps est la prison de l’âme, et nous, les initiés de la philosophie, nous savons bien qu’il n’y a pas de séparations éternelles. Que l’âme bienheureuse de notre ami préside à notre banquet, qu’elle conduise au milieu de nous tous ceux de nos amis qui sont partis déjà pour le