Page:Ménil - Préjugés contre l’espéranto.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 8 —

c’est de n’avoir pas compris un seul mot à la question.

M. Gaubert est « un jeune homme qui ne se recommande que de sa seule sincérité, de son amour pour les lettres françaises et du bon sens national ». Ce sont là de bien piètres recommandations qu’il s’est choisies en la querelle et l’on verra, dans la suite de ces pages, ce qu’est la sincérité de M. Gaubert, ce que le bon sens national pense de l’Espéranto, et les avantages que les lettres françaises peuvent tirer d’une langue auxiliaire.

L’auteur de la Sottise déclare ensuite que « par lâcheté, par complaisance, par snobisme, par indifférence ou simplement pour se venger de ne savoir pas écrire leur langue natale — (sans doute M. Gaubert veut dire langue maternelle !) — un certain nombre d’artistes et d’hommes de lettres qui ne sont pas tous médiocres (merci pour eux ! Mais comment ne sont-ils pas tous médiocres, s’ils ne savent point écrire leur langue maternelle… pardon natale) — prêtent leur appui à la diffusion d’une langue artificielle inesthétique et ridicule ».

Est-ce qu’au contraire il n’y aurait pas un certain nombre d’hommes de lettres qui, glorieusement inconnus, cherchent, en attaquant l’Espéranto, à faire naître autour de leur nom tout le