Page:Ménil - Préjugés contre l’espéranto.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 51 —

Voilà sans doute la raison pour laquelle M. Gaubert ne voyage pas : il connaît trop les principes qui dirigent le vrai voyageur !

Or supposons maintenant que l’espéranto soit admis universellement comme langue seconde, — ce qui ne tardera pas à se réaliser au train dont vont les choses, Dans les gares, à l’arrivée du paquebot, le voyageur parlant l’espéranto trouvera un ou plusieurs interprètes espérantistes qui lui fourniront les premiers renseignements.

À l’hôtel, il ne sera pas embarrassé pour demander ce dont il a besoin : chambre, eau chaude, heures des repas, côtelette et même son bonnet de nuit — car il est évident que savoir demander son bonnet de nuit, est, dans un hôtel, une chose de première nécessité.

Puis il se fera conduire au consulat espérantiste, où des personnes obligeantes lui donneront toutes les explications dont il aura besoin : car c’est dans ce but que les consulats espérantistes


    — il est peut-être plus proche qu’on ne le pense ! — on n’aura plus besoin d’interprète, car chacun pourra à l’aide de l’espéranto renseigner les étrangers. Je conseille aux sceptiques de visiter les cours du soir où l’on enseigne l’espéranto. En voyant les élèves qui suivent ces cours ils se rendront compte des progrès considérables que fait l’Espéranto dans les classes ouvrières en France. Les professeurs étrangers, que nous rencontrons dans les congrès, nous font la même remarque. Car la même chose se passe chez eux.