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le Lexique étymologique en neuf langues de M. Louis Bastien, qu’il jette un coup d’œil sur les vocabulaires déjà publiés, cela vaudra beaucoup mieux que de traiter l’espéranto de « jargon fâcheux et prétentieux », « qui forme ses mots comme les nègres créoles de deux balbutiements accolés selon une logique enfantine », ce qui n’est qu’une calomnie grossière basée sur l’ignorance de l’Espéranto.

Quelle fâcheuse idée M. de Gourmont a donc eue de se mêler à cette aventure !

Or, c’est justement parce qu’ils comprennent les avantages de la diffusion de l’espéranto que beaucoup de commerçants se font inscrire dans les annuaires espérantistes, que tant de maisons de commerce adoptent dans leur correspondance la langue Espéranto, qui, par sa clarté est précisément la langue des transactions commerciales.

Voici d’ailleurs des faits : La Stéphen’s Ink (l’encre Stephen), la maison de photographie Gaumont, l’importante maison anglaise de métallurgie Consett Iron Co. Ltd. à Durham, beaucoup de maisons de vins français, d’autres industries encore, éditent leurs catalogues en Espéranto. On verra, en les consultant, que l’espéranto peut fort bien traduire les termes techniques les plus spéciaux aux diverses industries ; d’autre part il est peu probable que les maisons précitées se