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soient lancées dans ces éditions sans en espérer aucun profit et rien que pour l’amour de l’espéranto. Je suis même heureux de constater, en passant, que les Anglais, qui ont la réputation d’être très pratiques en affaires, se servent de l’espéranto pour l’accroissement de leur commerce.

Cela n’empêche pas M. Gaubert de déclarer : « l’espéranto se prête mal à la correspondance commerciale. Il est moins précis qu’on veut bien le dire et il manque surtout des nuances propres à établir le raisonnement qui convaincra votre acheteur et le fera consentir ».

On serait en droit de demander à M. Gaubert de faire la preuve de ce qu’il avance. C’est tout ce qu’il trouve pour combattre ce qu’il appelle l’argument économique des espérantistes, celui qui s’adresse « à l’intérêt, à la bourse », qui fait miroiter « des affaires lucratives et vagues ». Il semble que, dans tout cela, ce qu’il y a de plus économique… c’est l’argumentation de M. Gaubert.

L’Espéranto et la science

Des rapports de l’Espéranto et de la science M. Gaubert ne dit rien. Est-ce qu’il s’avouerait incompétent dans la matière ? Nous avons vu que ce n’est pas une raison pour arrêter M. Gaubert. Est-ce parce que M. de Gourmont en parle