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Si M. de Gourmont lisait l’Espéranto il saurait par lui-même que l’on publie depuis plusieurs années, en cette langue, des articles scientifiques, et il ne s’exposerait pas à ce que l’on soit obligé de lui rappeler que l’on a toujours tort de parler des choses que l’on ignore, ensuite qu’on se met en mauvaise posture en traitant sans urbanité une langue dont le seul but est de venir charitablement en aide à l’humanité se débattant dans les mailles de ses innombrables idiomes, qui l’emprisonnent comme dans un gigantesque filet.

D’autre part il serait peut-être intéressant de connaître ce que pensent de tout cela les savants européens qui font partie de la Société Scientifique internationale, patronnée en France par MM. Appel, d’Arsonval, Becquerel, Bouchard, Deslandes, Henri Poincaré, le prince Roland Bonaparte, etc., etc.[1].

  1. Voici d’ailleurs la composition actuelle du bureau de la Société internationale Espérantiste des Savants fondée en octobre 1906.

    Président: Dr Ad. Schmidt, directeur de l’Observatoire magnétique de Potsdam (Allemagne) ; Vice-présidents : J.-J. Thomson, professeur de Physique à l’Université de Cambridge (Angleterre) et R. Benoît, directeur de l’Office international des Poids et Mesures, Paris (France) ; Secrétaire Général Dr R. de Saussure, Docteur de l’Université de Genève (Suisse) ; Secrétaires : C. Bourlet, professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, Paris (France) et W. Schmurlo, ingénieur à Stuttgart (Allemagne) ; Trésorier : Th. Renard, chimiste, Genève (Suisse), Membres du Comité: le Général