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Page:Mérat - L’Adieu, 1873.djvu/15

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L’ADIEU



I


Oh ! pourquoi partir sans adieux ?
Pourquoi m’ôter ton doux visage,
Tes lèvres chères et tes yeux
Où je n’ai pas lu ce présage ?

Pourquoi sans un mot de regret ?
Est-ce que l’heure était venue ?
Si ton cœur, hélas ! était prêt,
Je ne t’aurais pas retenue.

Pourquoi t’oublîrais-je ? La main
De qui me vint cette blessure
Eut ce cher caprice inhumain,
Et pour me frapper fut peu sûre