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Page:Mérat - L’Adieu, 1873.djvu/19

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9
L’ADIEU.

V

Non, tu ne m’as rien emporté !
C’est encor moi qui te possède ;
J’ai gardé toute ta beauté ;
A nul autre je ne te cède !

Écoute ! L’homme à qui tes bras
Ouvrent le ciel de tes caresses,
Quoi qu’il fasse, ne t’aura pas,
O la plus belle des maîtresses !

J’ai mis à l’abri mes trésors
Comme un avare statuaire ;
Et la merveille de ton corps
A mon âme pour sanctuaire.