Aller au contenu

Page:Mérat - L’Adieu, 1873.djvu/30

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
20
L’ADIEU.




XVI



J’ai mêlé ma vie à la tienne,
Toutes mes nuits et tous mes jours,
Sans que la crainte me retienne
D’être enfin seul et sans recours.

Lorsque j’ai voulu la reprendre,
Je me suis, hélas ! aperçu
Que, dans ce rêve long et tendre,
J’ai beaucoup donné, peu reçu.

Je gardais de l’heure passée
Des chaînes blanches à mon cou :
Mais mon esprit et ma pensée
Étaient allés je ne sais où.