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L’ADIEU.
XXVIII
Il ne faut pas les appeler cruelles :
Elles le sont tout naturellement,
Comme les fleurs, quelquefois les plus belles,
Dont le parfum fait qu’on meurt en dormant.
Quand la fraîcheur pure de leur haleine
Embaume l’air et flotte autour de nous.
C’est un vertige, et la chambre en est pleine,
Et des langueurs fléchissent nos genoux.
C’est leur vertu, ce n’est pas leur envie
D’être un péril : tout poison est normal.
Ô douces fleurs, ô roses de la vie,
Vous exhalez le bien comme le mal !