qui consistait à couvrir les adversaires de ridicule. Aussi bien à la tribune que sur les murs ou les panneaux, je cherchais à vaincre par le rire. C’était les méthodes du Merle blanc appliquées à la chose électorale.
Nous fabriquions nous-mêmes les affiches de nos concurrents. C’est ainsi qu’à la veille du scrutin, on pouvait lire des placards rédigés comme suit :
Ou encore :
Les panneaux étaient couverts de ces appels qui voisinaient avec les déclarations sérieuses et authentiques des candidats. Il me faudrait des pages pour reproduire tous les quolibets, railleries, calembours qui s’étalaient partout. La foule s’amassait autour et rigolait. Jamais période électorale n’avait autant diverti.
Au premier tour, le nationaliste — j’ai oublié