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Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/162

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II


Deuxième entretien avec la confrérie Ugolin.

— Voyez-vous, commence le doux vieillard, le monde composé de petits mondes que nous sommes aboutit, selon que telle ou telle catégorie prédomine, à la Bonté ou au Crime, à la Beauté ou la Laideur. Beauté, Bonté, Vertu, autant de mots et de conventions, c’est entendu. Elles ont, pourtant, une réalité relative. Elles résident dans l’Harmonie ! Elles sont conditionnées par la Santé et la Pureté. Les Morales accrochées aux concepts métaphysiques — Divinité ou Impératif — ne sont que la codification empirique des nécessités hygiéniques. Et laissez-moi saluer, en passant, un de nos romanciers qui, dans une intuition de génie, formula que le vice et la vertu n’étaient que des produits comme le vitriol et le sucre. Rien de plus rigoureusement exact. La chimie est à la base de la biologie. Tout ce qui vit n’est que composition chimique et le point de départ entre l’organique et la pure matière est malaisé à déterminer.