Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/234

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Je m’arrête une seconde pour juger de l’effet produit. Mines consternées. Je reprends :

— Le Monstre a ajouté : « Je dispose de moyens dont nul ne peut se faire une idée. J’ai, pour moi, le secret de l’immortalité. Cette immortalité, je l’emprunte aux jeunes gens dont vous avez déploré la disparition singulière et salué la réapparition non moins étrange…

— Mais qu’en fait-il donc de ces jeunes gens ?

— Ce qu’il en fait ? Il les opère… Il leur prend leurs… Eh ! oui !… leurs machins…

— Et puis ?… Et puis ?…

— Que sais-je ? Il en compose peut-être une mixture, une sorte de sérum… il les greffe… il les avale…

— Et puis ?… Et puis ?…

— Bref, il utilise la méthode de Voronoff perfectionnée… la méthode basée non plus sur les singes, mais sur les hommes.

Un silence où l’on entend des vociférations :

— Mais c’est fou… c’est impossible… abracadabrant… stupide… Et il est aussi fort que vous l’affirmez ?…

— Plus encore… Il peut tout. Il a capté des forces inconnues… Il danse sur des milliards… il fait de l’or… il fait de la vie et de la mort, à son gré, à sa fantaisie… C’est la fin de tout.

— La fin de tout ? Ah ! mais non ! On ne va pas se laisser faire. On va prévenir le préfet de police. On va examiner la situation avec le ministre de l’Intérieur… On va…

Je hausse les épaules.

— Mais la suite, la suite ?…