Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/264

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III


Les incidents qui se produisirent ensuite n’eurent plus rien de commun avec le mouvement révolutionnaire. Il semblait que Paris était atteint d’une brusque attaque d’épilepsie. La capitale fut comme une gigantesque cuve bouillonnante d’où s’évaporaient toutes les émanations morbides de peur démentielle et de divagation. Ce qui détermina surtout, en dépit de l’activité policière et de la terreur prolétarienne, cette crise fiévreuse, ce furent l’intervention attendue et redoutée d’Ugolin, d’une part ; et, d’autre part, la déclaration de guerre brutale de l’Allemagne.

Ugolin avait laissé passer l’orage sans un signe. Mais à peine la tourmente parut-elle se calmer pour céder la place à une ébauche d’ordre nouveau qu’il se décida à dire son mot. Un long message parvint à la fois, à Bordeaux et à Paris. Le Maître annonçait que le règne de l’élite était proche. Il ordonnait la soumission absolue à ses commandements et la cessation immédiate des