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Page:Méric - Le Crime des Vieux, 1927.djvu/68

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II


Mes « hors rubriques » sur l’affaire de la Banque des Pays Neufs n’ajoutèrent rien à ma renommée de reporter doué de flair et d’imagination. D’abord le petit Millot, en dépit de ses promesses, me fit faux bond (il m’expliqua plus tard qu’il avait suivi, toute une nuit, à Montmartre, un dessinateur marseillais alors très connu) et je dus, vers le coup de midi, bâcler je ne sais quel papier informe et décousu. J’essayai de me rattraper le lendemain, sans y parvenir. Mais une consolation m’était réservée. Les autres journaux n’en savaient, n’en disaient, n’en divulguaient guère plus que le Vespéral.

Cependant, les autorités, justement inquiètes, crurent devoir prendre certaines précautions. Le nombre des veilleurs de nuit fut multiplié dans les banques. Rien qu’à la Banque de la République on en comptait une demi-douzaine.

Et les jours coulèrent.