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II

LE CRIME DE THIAIS


Brusquement, un nouveau crime vint passionner l’opinion publique qui commençait à se lasser des lenteurs de l’enquête et de ses contradictions.

Un rentier de quatre-vingt-onze ans, habitant Thiais, près de Choisy-le-Roi, 2, rue de l’Église, était assassiné en compagnie de sa bonne, Mme veuve Arfeux, âgée de soixante-douze années. Cela, le 3 janvier 1912, c’est-à-dire trois semaines après l’attentat de la rue Ordener.

Naturellement, ce nouveau crime fut attribué, sans la moindre hésitation, aux mystérieux malfaiteurs que déjà l’on appelait : « Les bandits en auto ». Pourtant, il ne portait pas la même marque de fabrique. Le crime apparaissait banal.

La propriété de la victime se composait d’un grand pavillon, d’une cour et d’un jardin. Le pavillon donnait, d’un côté, sur la rue, de l’autre sur