Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/41

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Aussi, l’enquête put-elle établir rapidement, qu’il s’agissait, cette fois encore, des bandits de la rue Ordener, agresseurs du garçon de recettes Caby.

Les noms de Garnier, de Bonnot, de Callemin furent sur toutes les feuilles.

Bonnot, disait-on, était au volant quand Garnier, assis à ses côtés, tira les trois coups de revolver. Callemin se trouvait derrière dans la voiture.

Garnier, d’ailleurs, écrivit quelque temps après au juge d’instruction, que c’était bien lui qui avait tiré, et sa maîtresse Marie Vouillemin, témoigna, plus tard, qu’elle avait reçu de lui le même aveu. Elle ajouta qu’elle avait appris, de sa bouche, le nom de ses deux complices.

On ne pouvait donc s’y tromper. C’était toujours la même bande qui opérait.

Garnier, Bonnot, Callemin ! Pour l’instant, on ne connaissait guère que ceux-là. Mais combien de complices ? Et, après avoir miraculeusement échappé à la chasse, en plein Paris, qu’allaient de nouveau tenter ces incroyables malfaiteurs, doués d’une audace peu commune, et qui semblaient avoir déclaré à la Société une guerre à mort.

Ce qu’ils devaient tenter. On allait le savoir bientôt.



Le 29 février, c’est-à-dire la nuit qui suivit le drame de la rue du Havre, les bandits tragiques entrèrent dans Pontoise.