Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/65

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Mais un violent coup de théâtre ne devait pas tarder à se produire et à faire rebondir l’intérêt.

La Sûreté venait d’être avisée qu’à Ivry, un individu nommé Gauzy, exerçant la profession de soldeur, était suspecté de rapports avec les bandits. En même temps, on déclarait avoir retrouvé les traces d’un certain Simentoff et Bonnot. Le sous-chef de la Sûreté, Jouin, se rendit à Belleville et après une vive résistance, il put s’emparer du premier.

Restait Bonnot.

En compagnie de ses agents, Colmar, Robert, Hougaud et Sevestre, Jouin alla perquisitionner à Alforville chez un nommé Cardy, soupçonné de détenir les titres volés à Thiais. Il apprit que Cardy se trouvait chez un de ses amis d’Ivry, le soldeur Gauzy, déjà suspecté.

Gauzy logeait dans une maison de deux étages portant une enseigne en lettres blanches : « Hall populaire d’Ivry ». Il tenait un magasin de confections. Les agents découvrirent le soldeur en compagnie de son ami Cardy dans l’arrière-boutique. Les inspecteurs Sevestre et Hougaud s’emparèrent de Cardy, les autres demandèrent à Gauzy de les conduire au premier étage. Gauzy expliqua qu’il y avait plusieurs chambres à cet étage, et, que personne n’y habitait. Jouin l’engagea, brutalement, à passer devant.

Tous montèrent par un petit escalier étroit. En haut, Gauzy ouvrit une porte de l’appartement fermé à double tour et s’effaça pour laisser péné-