Page:Méric - Les Bandits tragiques.djvu/66

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trer le sous-chef et ses inspecteurs, Jouin traversa l’antichambre, puis une chambre à deux lits et, enfin, aboutit à une petite chambre plongée dans l’obscurité. C’est alors qu’ils distinguèrent un individu ramassé sur lui-même comme pour bondir et qui portait la main à la poche droite de son veston.

Ils se jetèrent sur lui. Jouin en tête et Colmar le suivant. Les trois hommes roulèrent sur le parquet.

Il y eut une lutte sourde et rapide.

L’homme réussit à dégager son bras armé d’un revolver. À ce moment Jouin cria :

— Attention… prends-lui les bras… il a un revolver.

Mais l’homme venait de tirer sur le sous-chef de la Sûreté qui s’affala tué raide. Puis il déchargea son arme sur Colmar qui, blessé grièvement, s’affaissa avec un gémissement.

Après quoi, l’homme se tint immobile ne donnant plus signe de vie.

Sans doute, le troisième inspecteur, Robert, le crut-il mort, car il courut crier au secours. Il prit Colmar par le bras, l’aida à descendre l’escalier. Alors l’homme se voyant seul, se redressa, donna un coup d’œil autour de lui, puis par le logement d’une dame Weynem femme d’un ouvrier maçon, il tenta de s’enfuir. Cette brave femme a raconté, par la suite comment elle se trouva brusquement en présence de l’assassin. Elle était en train de préparer paisiblement sa soupe, lorsque, enten-