Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 1,1874.djvu/313

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guement. Je finis comme j’ai commencé, en vous répétant que rien ne pourra me faire plus de plaisir que de vous revoir, surtout si ce plaisir est partagé par vous. Sinon, restez là-bas tant que vous voudrez.

CXV

Paris, 3 septembre 1846.

Je m’étais figuré, tant j’étais de mon village, que vous préféreriez une ou deux promenades avec moi à huit jours de white bait ; mais, puisque vous n’êtes pas de cet avis, votre volonté soit faite ! Je n’ai pas même le courage de ne pas vous écrire, ce que je m’étais promis, et ce que je devrais faire si j’étais moins bête. Mon voyage de Cologne est un peu désorganisé depuis deux jours. Un de mes compagnons de route me manque de parole, un autre ne pourra peut-être pas. En sorte que je cours grand risque de me trouver seul sur le Rhin bleu. Ce sera un petit malheur. Mais je ne sais plus si je repasserai par ici. Ainsi, nous courons grand risque, je veux dire