Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/183

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tijo va à Biarritz, j’irai l’y voir et passer quelques jours avec elle. Elle ne se console pas et je la trouve plus triste que l’année passée, lorsque sa fille est morte. Il me semble que vous prenez grand goût à cette ribambelle d’enfants. Je ne comprends pas trop cela. Je suppose que vous vous laissez mettre tout cela sur le dos, par suite de l’habitude que vous avez de vous soumettre à l’oppression, du moment que ce n’est pas de mon côté qu’elle vient. Adieu, chère amie.....

CCXLIV

Paris, 31 août 1861.

Chère amie, j’ai reçu votre lettre, qui me paraît annoncer que vous êtes plus heureuse que vous n’avez été de longtemps ; je m’en réjouis. Il y a chez moi peu de disposition à aimer les enfants ; cependant, je croirais qu’on s’attache à une petite fille comme à un jeune chat, animal avec lequel vos pareilles ont beaucoup de ressemblance. Je suis toujours assez souffreteux, réveillé tous les