Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/209

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me font du bien. Je dors mieux et j’ai de l’appétit, bien que je ne fasse pas trop d’exercice, parce que mon compagnon n’est pas trop ingambe. Je pense rester ici encore une semaine à peu près ; ensuite, il se peut que j’aille à Biarritz ou en Provence. L’idée d’aller faire une promenade au lac Majeur est abandonnée, la maison où nous devions aller ne pouvant nous recevoir pour le moment. Je serai à Paris au plus tard le 1er octobre.

Adieu, chère amie ; adieu, et écrivez-moi.

CCLV

Biarritz, villa Eugénie, 27 septembre 1862.

Chère amie, je vous écris toujours à ***, bien que je ne sache rien de vos mouvements ; mais il me semble que vous ne devez pas encore retourner à Paris. Si, comme je l’espère, vous avez un temps pareil au nôtre, vous devez en profiter et n’être pas trop pressée d’aller trouver à Paris les odeurs de l’asphalte. Je suis ici au bord de la mer et respirant mieux qu’il ne m’est arrivé depuis