Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/233

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Il eût été mieux de le faire parler du gouvernement pontifical. S’il avait été aussi sincère qu’il s’est montré galant, il vous en aurait plus appris à ce sujet que tous les ambassadeurs qui sont à Rome. Le fort et le fin de ces renseignements consiste, au reste, à vous apprendre ce que vous n’ignorez pas, j’espère.

Je pars le 21 pour Fontainebleau, ce qui m’empêchera peut-être d’aller en Angleterre, comme je me l’étais proposé, à la fin de ce mois. J’y reste jusqu’au 5 juillet, c’est-à-dire jusqu’à la fin du séjour. Je pense que vous serez revenue la semaine prochaine, et que je vous verrai avant mon départ. J’espère que cela vous déterminera à vous hâter un peu, si besoin est. Vous ne me parlez pas de votre santé. Je suppose que, malgré la mauvaise cuisine papale, vous revenez en bon point. J’ai été presque toujours grippé plus ou moins, poussif par-dessus le marché, comme à mon ordinaire. Le séjour de Fontainebleau va m’achever, selon toute apparence. Je vous dirai pourquoi je n’ai pas cherché à esquiver cet honneur.

Je pense à faire un petit voyage en Allemagne cet été pour aller voir les propylées de Munich,