Page:Mérimée, Lettres à une inconnue 2,1874.djvu/44

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que vous aviez fidèlement exécuté ma commission de livres. J’en ai même reçu des compliments d’Olga, qui paraît enchantée de son lot. Il y a un livre où il est question de Gems of poetry (?) qui a produit grand effet. Je vous transmets ces éloges. Je voudrais bien que votre fertile imagination ne s’arrêtât pas sur ce succès et qu’elle me trouvât quelque chose pour ma cousine Sainte-Eulalie.

Adieu, chère amie ; je voudrais vous envoyer un peu de mon soleil. Soignez-vous bien et pensez à moi. Le prigadion se porte à merveille. Il s’est remis à manger, après son jeûne de six semaines. Il a dévoré trois mouches le jour de son arrivée à Cannes. À présent, il est devenu si difficile, qu’il ne leur mange plus que la tête. Adieu encore.

CLXXXIX

Cannes, 22 janvier 1859, au soir.

Merveilleux clair de lune, pas un nuage, la