Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/273

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monde que je regrette. Notre belle souveraine m’avait offert de me mener voir l’ouverture du canal de Suez. J’ai eu le courage de refuser ; mais il eût été par trop indiscret d’accepter et de lui donner l’ennui d’un malade et l’embarras peut-être d’un mort, car, de temps à autre, il me vient des velléités de quitter cette terre de misères. Je ne sais ce que je vais faire cette année ; peut-être m’enverra-t-on à quelques bains en Allemagne, et je serais bien heureux si je pouvais, sur ma route, trouver l’occasion de vous baiser la main et de me faire présenter au jeune couple amoureux. Ce sont des projets, et je n’ose plus en faire.

Je n’ai pas pu encore présenter mes