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chacun soupçonnant l’autre d’entêtement et de paradoxe ; au demeurant, bons amis et toujours charmés de recommencer leurs discussions.
C’est qu’en effet, tout en s’aimant beaucoup, ils étaient faits pour ne jamais s’entendre ; sceptiques tous deux, ils l’étaient chacun à sa manière. Homme d’imagination et de premier mouvement, Beyle avait un de ces scepticismes d’idéaliste qui sont capables de s’iriser de toutes les nuances et de tous les feux prismatiques de l’arc-en-ciel, tandis que Mérimée avait un scepticisme gris, le scepticisme froid, imperturbable du critique.