Page:Mérimée - Lettres à une autre inconnue, 1875.djvu/42

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Une promenade nocturne qu’ils font ensemble en 1836, après une longue absence, nous les montre dans la parfaite bonne foi de leur nature et ne visant à l’originalité ni l’un ni l’autre.

« Nous nous étions donné rendez-vous à une trentaine de lieues de Paris et nous avions mille choses à nous dire. Nous devisâmes longtemps le soir, allant et venant sur la promenade publique d’une petite ville, c’est-à-dire dans un des lieux les plus solitaires de la France. Là, il me parla de ses amours avec une émotion profonde, c’est la seule fois que je l’ai vu pleurer. Une affection qui datait de très-loin n’était plus