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AVANT L’HISTOIRE




Un jour, ainsi que me le conseille un de nos plus spirituels et de nos plus charmants écrivains, M. Jules Lecomte, un jour je publierai un livre sous ce titre, Mes Nuits de fièvre. Ces nuits ont une spécialité de rêves, ont une fantasmagorie d’ombres chinoises, qui manque aux autres nuits. L’ægri somnia est plus fantaisiste que le bene valentis somnium. La fièvre est la mère de l’imagination.

En attendant, voici une succession de rêves, fils de la santé. Il faut vous dire que j’ai un privilége ; je me flatte peut-être ; · mais le mot est écrit, je n’ai pas le temps d’effacer ; mon infatigable et intelligent éditeur, Michel Levy, attend. Tout le