Page:Méry - Monsieur Auguste, 1867.djvu/191

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XIV

Quand il se trouva seul, dans les arbres, avec son prisonnier, Octave lui dit :

— Je vous ai rencontré comme un bandit épouvantant une famille honnête, et je puis vous livrer à la justice comme un malfaiteur. Toutes les preuves sont contre vous. Eh bien ! je ne ferai pas une chose qui serait une lâcheté. C’est moi qui me mets, à votre disposition. Vous avez reçu de moi, à Naples, la plus grave des insultes, celle qui veut du sang. Vous veniez me chercher ici, ce qui prouve que les années n’ont pas refroidi votre vengeance, et vous vous êtes servi, des moyens violents pour connaître ma maison, en effrayant un jeune poltron que vous croyez mon ami. Vous avez pris trop de peine ; je