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Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/30

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— Vous devriez voir M. le Directeur des Beaux-Arts... Ecrivez-lui, c’est un homme fort poli, il vous recevra, et vous saurez à quoi vous en tenir.

J’écrivis et le surlendemain je recevais un autographe sur papier bleu que je conserverai précieusement toute ma vie, car j’espère bien qu’il sera unique :

« M. Larroumet aura l’honneur de recevoir M. Oscar Méténier lundi, de 2 à 4 h. de l’après-midi. Signé : Larroumet. »

Larroumet ! Larroumet ! Pour être Directeur des Beaux-Arts, ça devait être un homme illustre que sa valeur avait naturellement désigné pour un poste aussi important.

Et cependant je ne savais rien de lui. J’en étais honteux, positivement !

Je m’enquis auprès de gens bien informés qui me renseignèrent.

M. Gustave Larroumet était un homme froid, poli et décoré, qui avait eu des prix à l’Ecole Normale et qui avait professé la rhétorique dans des lycées de Paris et de la province. Il avait aussi écrit des compilations sur Molière et Marivaux et l’on