Page:Méténier - Les Voyous au théâtre, 1891.djvu/74

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Ai-je eu raison de porter à la scène ces mœurs d’une brutalité cynique avec toute la crudité qu’elles comportaient ?

On a prétendu que non, et on est parti de là pour m’échigner de la belle façon.

J’ouvre une parenthèse pour vous dire en passant que l’expérience m’a appris à ne jamais m’émouvoir d’aucune attaque, quelque violente qu’elle puisse être.

Je m’en réjouis au contraire, car elles constituent la meilleure des réclames. Personne depuis six ans n’a peut-être été aussi injurié que moi, et personne ne s’en est mieux trouvé...

Je ne veux, en l’espèce, donner à mes adversaires que cette excuse très simple.

J’ai écrit La Casserole parce que cela m’a convenu ; je traite les sujets qui me plaisent, le plus artistiquement qu’il m’est possible, et je ne me demande jamais d’avance ce qu’on en pourra penser.

Cela m’est égal.

Je me fie au jugement de mes lecteurs et de mes auditeurs, que je veux croire assez intelligents pour apprécier la somme de sincérité et de bonne foi que j’essaie d’ap-