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CHAPITRE VIII

un revêtement de briques cuites. Tout y est simple ; les chambres sont blanchies à la chaux et les meubles sont très modestes ; mais comme la mission est ancienne, l’indispensable s’y trouve, et pour des voyageurs sortant de caravanséraïs, tout paraît magnifique.

Derrière la maison s’étend un assez grand jardin potager avec un promenoir abrité par une vigne grimpante et du houblon. Le tout a un aspect reposant et hospitalier.

L’œuvre principale de la mission est le séminaire : 15 à 20 jeunes gens y complètent leurs études commencées à la mission d’Ourmiah, et ceux qui ont la vocation ecclésiastique y font leur théologie.

Cette œuvre, qui date de l’établissement de la mission, est fort importante pour l’avenir de celle-ci, mais elle a toujours été difficile et ingrate, car les jeunes gens manquent en général de constance et se découragent souvent avant la fin de leurs études ; depuis sa fondation elle a à peine fourni une vingtaine de prêtres ; cependant la dépense est lourde pour le budget de la mission qui doit nourrir et habiller les élèves.

À côté de ce séminaire, la mission a encore une école pour les garçons de Khosrâva ; elle est dirigée sous la surveillance des missionnaires, par des professeurs recrutés dans le village et par quelques-uns des séminaristes.

Il semble que Khosrâva soit assez aux mains des Lazaristes ; ils y ont apporté la civilisation et se dépensent avec la plus grande générosité pour les habitants ; leur influence n’est donc qu’une juste récompense de leur zèle.

Le nombre des missionnaires varie généralement de 4 à 5 ; ils sont aidés par trois prêtres chaldéens qui s’occupent plus spécialement du ministère paroissial.

L’établissement des sœurs de charité, dont les bâtiments sont assez embrouillés comme plan, donne, lui aussi, sur la place de l’église. Les sœurs ont un orphelinat, un asile, une école où tout est gratuit, et où elles prodiguent leur dévouement habituel ; elles sont au nombre de sept.