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CHAPITRE XVI

franchissait, dit-on, autrefois le lac d’Ardjîch, entre cette ville et Haidarbeg. Quand le niveau du lac est bas, on peut, paraît-il, voir encore les piles du pont sous les eaux.

Nous rentrons à Agantz à la tombée de la nuit ; à peine sommes-nous dans nos appartements, qu’arrive un pauvre vieux Kurde, artiste-mendiant. C’est un beau type régulier, distingué et fier. Il s’accroupit, et, tirant une sorte de clarinette à embouchure ronde, il l’applique au coin de la bouche et nous sert tout son répertoire d’airs nationaux. La variété y manquait peut-être, mais elle était rachetée par une charmante couleur locale.



Bouclier et poire à poudre kurdes.