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MÔSOUL — LA VILLE, ETC.

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comment admettre que son horizontalité n’eût pas été brisée par les éboulements ? Je crois qu’il faut forcément admettre une inondation, un vrai déluge. Retrouverions-nous ainsi la trace palpable de la grande inondation qui fit crouler une partie des remparts de Ninive et la livra aux conquérants mèdes et babyloniens ?

Une bicoque carrée, sans aucune entrée, occupe le sommet de la butte de Kouyoundjîk : c’est le Musée britannique, vide sans doute, mais enfin, c’est le signe de la prise de possession par l’Angleterre.

La vue sur Môsoul, de la butte de Kouyoundjîk est fort belle.


Nebi-Younès vu depuis Môsoul.

Le « village du Prophète Jonas », Nebi-Younès (en turc Younes Peïgamber), est perché sur la seconde butte ninivite, et groupe ses maisons autour de la mosquée où repose le Prophète (?). La mosquée est sans aucun doute une ancienne église chrétienne.

« Les habitants, dit Mgr Coupperie, me montrèrent une grosse pierre plate qui est d’un granit rouge. Ils me dirent fort sérieusement : « C’est ici et sur cette pierre que Jonas fut rejeté par le poisson qui l’avait avalé, et, depuis ce temps-là, cette pierre a la vertu de guérir tous les rhumatismes. Il suffit d’y faire toucher le membre malade et l’on se trouve mieux à l’instant. Nous devons cette faveur au saint Prophète dont nous possédons les cendres ». Je leur dis : « Vous possédez ici un précieux trésor ; conservez-le bien ». Ils me répondirent : « Tous les habitants de ce lieu mourraient plutôt que de permettre qu’il nous fut enlevé. »