Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/126

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lui-même pour l’unité de l’esprit et de ses dix organes et traite toutes les autres manifestations comme autant de fonctions (vrittis) d’une seule et même puissance mentale, appelée Antah-karana ou l’organe interne.


Notre esprit n’est pas notre soi (atman)


Tout cela peut paraître bien imparfait ; cependant l’on y trouve une grande vérité, à savoir que notre Soi n’est ni notre corps ni notre esprit, ni même nos pensées, dont la plupart des philosophes sont si fiers, mais que toutes ces choses ne sont que des conditions auxquelles le Soi est soumis, des fers par lesquels il est enchaîné, bien plus, des nuages qui l’obscurcissent au point de lui faire perdre le sens de son imité substantielle avec le Soi suprême, et oublier le caractère purement phénoménal de l’univers soit extérieur soit intérieur.


Les Oupadhis causés par Avidya


Mais une nouvelle question ne tarda pas à se poser : d’où viennent ces Oupadhis ou