Page:Müller - Introduction à la philosophie védanta.djvu/74

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nishads, mais est différente de la grâce du Créateur dont il était question auparavant.

Puis il continue : « Aucun mortel ne vit par le souffle qui monte et par le souffle qui descend — ce que nous appellerions le souffle de vie. — Nous vivons par un autre souffle sur lequel ceux-ci reposent. » — Nous voyons ici que les Brahmanes avaient nettement perçu la différence entre la vie organique du corps et l’existence du Soi, différence qui a échappé à maints philosophes plus récents.

Et plus loin : « Lui, la Personne la plus haute, qui est éveillé dans les hommes pendant qu’ils sont endormis[1], et fait se succéder des délicieuses visions, est certes l’Être glorieux, il est Brâhman, lui seul est appelé l’Immortel. Tous les mondes sont contenus en lui et aucun ne le dépasse. »

« De même que le feu unique, après qu’il

  1. Ce serait introduire une idée complètement moderne que de traduire : « L’esprit qui veille sur ceux qui dorment. » D’ailleurs atyeti ne signifie pas « échapper. »